Du 24 avril au 4 mai, toutes les classes de 6e ont participé à une séance de sensibilisation au harcèlement scolaire. Ces interventions ont été animées par la Team B, une équipe d’adultes du collège engagés pour le Bien-être, la Bienveillance, et un climat scolaire serein. (Voir l’article du 28 avril pour mieux comprendre les missions de la Team B.) https://webnormandie.ac-noumea.nc/s...
Un point de départ fort : le clip Petite Émilie
La séance commence par le visionnage du clip « Petite Émilie » de Keen’V, une chanson émouvante qui raconte l’histoire d’une élève harcelée, jusqu’à une issue tragique. Le clip, puissant et accessible, permet aux élèves d’entrer en empathie avec la victime et de mieux comprendre les conséquences du harcèlement scolaire.
https://www.youtube.com/watch?v=9Ja...
Après le visionnage, les élèves sont invités à s’exprimer librement : Qu’ont-ils ressenti ? Qu’ont-ils compris ? Pourquoi cette histoire les a-t-elle touchés ? Ce temps d’échange permet de faire émerger les premières réflexions et de poser les bases du débat.
Chaque séance est différente, en fonction des interventions des élèves, mais un fil conducteur est toujours suivi : à partir du clip, l’équipe aborde les différentes formes de harcèlement, la manière de les reconnaître, et surtout le rôle de chacun dans une situation de harcèlement.
Des définitions pour mieux comprendre
Le harcèlement scolaire : c’est une violence exercée de façon répétée, sur une longue période, par un ou plusieurs élèves, à l’encontre d’un autre élève. Cette violence peut être verbale (insultes, moqueries), physique(coups, bousculades), psychologique (mise à l’écart, intimidation) ou numérique (cyberharcèlement via réseaux sociaux, messages, photos...). La victime se retrouve souvent isolée, dans l’incapacité de se défendre, et souffre en silence.
Le harceleur : il n’a pas de profil type. Cela peut être n’importe quel élève, parfois même sans intention initiale de faire du mal. Beaucoup de harceleurs cherchent à se sentir importants, à attirer l’attention du groupe. Un rire, un sourire ou le silence des autres peut suffire à les encourager. Parfois, ils ne réalisent même pas la gravité de leurs actes, persuadés que « ce n’est pas si grave » ou que « c’était pour rire » ou que « c’est juste un jeu ».
La victime : elle aussi n’a pas de profil type. Tout élève peut devenir victime de harcèlement. Ce qui l’isole, c’est souvent la peur, la honte ou la croyance qu’on ne la croira pas. Parler est souvent la première étape pour sortir de cette situation.
Le témoin : il est essentiel. S’il ne fait rien, il peut renforcer le harcèlement. Mais s’il refuse de rire, s’il en parle à un adulte, s’il soutient la victime, alors il brise le cercle. Un témoin actif peut stopper une situation avant qu’elle ne s’aggrave.
Un message clair : tout le monde peut agir
Ces séances rappellent que le harcèlement n’est jamais une simple histoire entre deux personnes. C’est un phénomène de groupe, dans lequel chacun joue un rôle, même sans le vouloir. Rompre le silence, ne pas alimenter la violence par des rires ou des regards, oser parler, sont des actions essentielles pour changer les choses.
Un flyer pour garder en tête l’essentiel
À la suite de l’intervention, un flyer a été distribué à chaque élève et collé dans le carnet de liaison. Il résume les points clés abordés pendant la séance, rappelle les signes du harcèlement, les personnes ressources à contacter au collège, et encourage les élèves à ne pas rester seuls face à une situation injuste.
Mise à jour : 5 mai 2025